Fiche signalétique de l’instrument
- Dimensions: 153 X 58 cm. Hauteur 91 cm, 110 sur le chariot. (mesures sans la housse de transport: avec la housse, il faut ajouter 3 cm dans toutes les dimensions pour être sûr…).
- 2 registres: un bourdon de 8′ bouché, une flûte principalisante ouverte de 4′. Tuyaux en bois.
- Étendue du clavier: 4 octaves 1/2, do-fa.
- Diapasons (transpositions): 392, 415, 440 et 460 hz. (possibilité de l’accorder à 430 hz)
- Poids: environ 70 kg sans la housse ni le chariot (Caisse en peuplier., bois léger…).
- Moteur électrique (pas de soufflets manuels).
- Accordage: Disposition ingénieuse des tuyaux, permettant un accès facile à chacun pour l’accordage.
- Possibilité d’actionner les notes du clavier « par en-dessous ».
- Pied pour clavecin: pied en bois disponible pour mettre sous la pointe d’un clavecin qui serait posé sur l’orgue pour un continuo orgue-clavecin
- Transport: l’instrument est posé sur un chariot robuste très bien conçu pour le transport. Deux brancards se fixent latéralement à l’instrument, à 2 hauteurs différentes possibles, permettant de le soulever et de le déplacer aisément à 2 personnes.
Mode d’emploi pour le transport de l’instrument, son accordage, usage, etc.
Conditions financières de location de l’instrument
Le prix de la location comporte un tarif de base de 500.-, transport non compris (à votre charge). Le tarif est valable pour toute location couvrant un week-end de concerts p. ex., plus quelques jours avant/après pour transport, accordage sur place, répétitions avec orchestre. La référence maximum pour ce tarif est d’une semaine avec concerts inclus, et max. un week-end.
Pour des locations d’une durée supérieure, le tarif est en principe de 500.- par semaine. Pour des locations de longue durée, le prix est à discuter avec le propriétaire…
Adresse de contact pour les locations: beffa@lagoulue.net
Description / Historique de l’acquisition de cet instrument
Un « orgue-coffre » est un orgue de petite taille, en général à 2-3 registres, parfois davantage, dont les tuyaux ont été disposé dans une caisse fermée de manière à ce qu’ils occupent aussi peu d’espace que possible.
À quoi ça sert ? À « l’accompagnement » (ou « continuo » en musique baroque), essentiellement dans le cadre d’oeuvres d’oratorio de l’époque des XVIIe-XVIIIe siècle, par exemple des cantates ou passions, avec choeur, solistes et ensemble instrumental. Mais aussi pour des formules plus réduite : récital de chant solo avec orgue p. ex…
Pourquoi le nom de « Quentin-Joël » ? Parce que son facteur, Quentin Blumenroeder, facteur d’orgues et clavecins de Haguenau, en Alsace, a pour habitude que ses clients donnent un surnom à ses instruments. Au moment où il nous a appris cette tradition, nous lui avons proposé …son propre prénom, ce qui l’a fait rougir. Il a ajouté que c’est l’un de ses ouvriers qui avait effectué le plus d’heures de travail sur cet orgue, ouvrier qui se prénommait Joël…, et voilà pour le petit nom donné à l’orgue !
L’histoire de l’acquisition de cet instrument est également assez croquignolesque…
Je reçois un jour un courriel d’un ami organiste, qui informait toutes ses connaissances de l’existence de cet instrument, inachevé, pour lequel son facteur cherchait de toute urgence un acquéreur. Condition indispensable: mettre d’un coup au moins les 75% du prix de l’instrument sur la table… Je n’avais pas un sou vaillant pour cela. Mais l’idée de l’acquisition d’un orgue de continuo m’intéressait: j’en avais occasionnellement l’usage, dirigeant à l’époque un ensemble vocal et organisant des concerts à mon domicile, mais je sais également que de tels instruments mis à disposition des organisateurs de concert sont rares en Suisse romande, qu’il faut souvent s’y prendre tôt pour en trouver un de disponible.
J’étais donc intéressé, et décidé à le mettre en location pour l’essentiel: l’instrument, pour une fois, n’était pas prioritairement destiné à mon propre usage…
Mais il fallait trouver l’argent, et vite ! Là, j’ai eu la grande surprise d’avoir une personne de mon entourage familial qui a proposé dès le départ une grosse somme, puis un ami, puis un second et, pour avoir les liquidités nécessaires au départ, mon épouse…
Or donc, alors que j’avais appelé le facteur d’orgue pour lui annoncer mon intérêt mais mon statut de client potentiel désargenté, 10 jours plus tard, je le rappelais pour savoir s’il avait trouvé acquéreur pour son instrument, en lui annonçant que de mon côté, je pouvais lui proposer près de 70% du prix… Il n’avait pas encore trouvé d’acquéreur, et après réflexion, a accepté mon offre… Deux jours plus tard, il me rappelait pour m’informer qu’une autre personne s’était présentée en mettant le 100% de la somme sur la table… Heureusement pour moi, M. Blumenroeder avait tenu parole à mon endroit, et …quelques jours plus tard, je pouvais lui annoncer avoir également trouvé de mon côté l’intégralité de la somme… en emprunt bien sûr, que je m’empresserais de rembourser aux généreux « prêteurs », puis à moi-même à l’aide des locations…
Nous étions à Pâques à ce moment… et à l’Ascension, j’allais à Haguenau prendre livraison de l’instrument ! Et faire connaissance avec Quentin: un homme adorable, et un facteur d’orgue particulièrement excellent. Son instrument est une petite merveille et c’est peu dire…
J’y ai aussi appris l' »histoire » de cet instrument: commandé par un Centre de musique ancienne de Lyon, ce dernier s’est soudain désisté, alors que la fabrication de l’instrument avait commencé, et qu’aucune somme n’avait encore été payée…
Heureusement (en apparence du moins), Quentin Blumenroeder trouve un autre Centre de musique ancienne, à Paris, intéressé par l’instrument. La facture reprend, les travaux avancent bien, mais toujours pas trace de payement… jusqu’au moment où l’on apprend que le Comité de fondation de ce centre de musique ancienne n’a pas trouvé le financement de l’instrument et doit donc y renoncer à son tour…
Donc à ce stade, l’instrument est réalisé aux 3/4, mais le facteur n’a pas reçu d’argent pour son travail, et il lui faut bien payer le salaire de ses ouvriers ! En panne de liquidités, sa situation financière devient difficile, d’où l’urgence de trouver un acheteur !
Finalement, nous aurons été …25 personnes à avoir montré de l’intérêt pour cet instrument. J’ai arraché au poil le « contrat », mais heureusement pour notre homme, sa réputation de facteur d’orgue est importante, et sur les 25 intéressés, sauf erreur 2 ou 3 ont passé commande d’un instrument équivalent entre temps…