Sophie Wetter-Zimmerman, clavecin. Suzanne Perrin-Goy, hautbois et flûte à bec. Évelyne Noth, flûte à bec, au service du XVIIIe siècle européen

Compte-rendu du concert:

Au trio hautbois-basson-piano, pour un répertoire du XXe siècle, ont succédé les 3 membres d’un autre trio, clavecin-hautbois/flûte à bec-flûte à bec, avec un petit retour en arrière dans le temps, le programme faisant la part belle aux compositeurs du XVIIIe siècle, et sur instruments baroques bien sûr…

En choisissant des oeuvres de Georg Philipp Telemann, Philidor dit l’Ainé, Jean-Sébastien Bach, Jean-Baptiste Loeillet et Antonio Vivaldi, les interprètes, Sophie WETTER-ZIMMERMANN au clavecin, Suzanne PERRIN-GOY au hautbois et à la flûte à bec, et Évelyne NOTH à la flûte à bec, nous ont emmenés faire un tour dans les 3 principales écoles musicales de l’époque, tout en nous permettant de constater à quel point elles s’influencent les unes les autres. Si Vivaldi est résolument italien, les compostieurs allemands et français sont marqués profondément par l’influence italienne, Bach, Telemann, et l’école allemande en général faisant plus la synthèse entre les écoles française et italienne, tout en apportant cette touche qui caractérise la musique allemande, qui n’est pas une simple synthèse des deux autres « goûts », selon le terme cher à Couperin…

Après un « Trio en sol mineur » de Georg Philipp Telemann, qui nous rappelle, s’il est encore nécessaire de le faire, tout le talent de ce compositeur particulièrement fécond, nous avons eu droit à une première suite de Trios de Philidor-dit-l’Ainé. Le grand Jean-Sébastien Bach lui a succédé, tout d’abord avec une « Sonate en trio BWV 1039 », pour laisser ensuite le clavecin jouer en solo la « Cinquième Suite Française ». Le trio se retrouvait au complet pour les deux dernières oeuvres de la soirée, une « Sonate en rémineur op. 2 N° 8 » de Jean-Baptiste Loeillet, puis pour terminer un « Trio en sol mineur » d’Antonio Vivaldi.