L’Ensemble CantaStoria: Katya Cuozzo, voix et récitations; Marie-Claire Bettens, flûte à bec et viole de gambe, Emmanuel Carron, violon, alto, viole de gambe et lirone; Dana Howe, guitare baroque et théorbe. Massimo Laguardia, voix et percussions.
Comme pour son précédent spectacle conté « Vita Passeggiata », dans « La Madonna dei Diversi », l’Ensemble CantaStoria vous emmène – entre musiques savantes et traditionnelles – , sur les sentiers du sud de l’Italie. Les nouveaux récits redonnent vie à des personnages hauts en couleur du Royaume de Naples et de Sicile, tous unis par un rapport au Féminin qui cherche à sortir des impasses. Femminnielli, Suor Giulia, le Prince Gesualdo da Venosa, Lovigino entre autres invitent le public à se faufiler dans les palais, les cloîtres et les rues pour découvrir leurs heurs et malheurs et unir leur destinée aux noms des plus grandes compositrices baroques et femmes peintres du XVIIe siècle.
Dans la région de Naples, sur les hauteurs de la province de Avellino, il existe une Vierge noire, Mamma Schiavona, qui accueille tous les différents. Noire comme la matière que l’on retrouve dans les viscères de la terre, elle n’attend que d’être fécondée par les rayons du soleil.
« Jesce sole! Soleil, parais ! Étends tes rayons bienfaisants sur nous qui sommes sur les routes, nous qui sommes féminins! On est tous l’étranger de quelqu’un, mais pour Toi personne n’est étrange. ». Une tarantelle et il n’y paraît plus!
Le passage des Ottomans dans ces régions ajoute à ce spectacle le rythme des haltes dans les caravansérails, où l’on prend le temps de conter et de se raconter les traditions et légendes qui unissent tous ces hommes et toutes ces femmes.
A l’instar de Mamma Schiavona, entre sacré et profane, l’Ensemble CantaStoria racontent que nous sommes tous frères en humanité.

