Fabien Burdet, ténor, et Guy-François Leuenberger, piano, pour un récital de mélodies

Compte-rendu:

Ce soir-là, nous accueillions un duo qui a remplacé au pied levé une artiste qui avait dû renoncer à venir pour raisons de santé. Un grand merci donc d’abord pour ces musiciens qui ont accepté ce remplacement.

Le ténor Fabien Burdet et le pianiste Guy-François Leuenberger ont consacré la soirée à des mélodies italiennes, germaniques et françaises: Tosti pour l’Italie, la patrie du chant, puis les trois premiers Lieder du recueil « Die Schöne Müllerin » de Franz Schubert, puis la France avec « Poème d’Avril » de Massenet, pour terminer la soirée avec les « Nuits d’été » d’Hector Berlioz.

Je me demande toujours comment faire pour chanter devant un public, en récital, tout en paraissant "naturel"... Rude question !

Un programme original, avec d’abord le fait, à relever, de la rareté des récitals de chant à La Goulue, notamment parce que l’accoustique précise, mais sèche, de notre « salon de musique » se prête moins bien au chant, et que les chanteurs doivent donc entièrement « porter » seuls leur musique. L’accoustique est impitoyable: la moindre erreur, le moindre éclat de voix, le plus petit changement de timbre s’entend, pour le meilleurs et …pour le pire bien sûr.

Fabien Burdet dans ses oeuvres

L’exercice a donc été un peu rude pour Fabien Burdet, lequel n’a pas démérité pourtant ! Certaines pièces étaient excellentes, mais il est probable que l’acoustique, la proximité géographique du public, le manque d’expérience ait pu expliquer certains passages plus « tendus » vocalement, alors que nombre de pièces étaient magnifiquement interprétées.

L’accompagnement au piano de Guy-François Leuenberger a été réalisé dans les règles de l’art, assurant au concert une excellente tenue.

L'accompagnateur ne joue jamais par coeur