Dominique Vellard, chant; Maria Ferré Perez, luth

Compte-rendu

Ce jour-là, La Goulue a eu le grand honneur de recevoir Dominique Vellard, l’un des meilleurs spécialistes en musique ancienne, notamment dans le domaine des musiques médiévale et de la Renaissance, et plus particulièrement de la musique chantée.

Mais dans le cadre de ce concert, Dominique Vellard, magnifiquement accompagné au luth par Maria Ferré Perez, nous a offert un  très riche bouquet d’airs de cour des XVIe et XVIIe siècles, un répertoire pratiquement jamais exécuté en concert ni enregistré en disque.

Il y a dans cette musique des perles, des atmosphères très bien rendues, et que le chanteur a merveilleusement bien su mettre en valeur, par la prononciation du français (et des autres langues) à l’ancienne, plus savoureuse que la prononciation moderne, et une restitution dans un style correspondant à l’époque et à la culture locale, ce qui donne également les plus grandes chances pour le public de pouvoir apprécier ces mélodies.

Il faut dire qu’à cette époque, le chant brillait en Italie dans le cadre de l’opéra, qui venait de naître et connaissait un grand essor, qui n’avait pas d’équivalent en France ni en Espagne, qui s’y sont mises plus tardivement.

Le programme faisait habilement alterner des mélodies italiennes, françaises et même espagnoles, permettant de comparer la spécificité de chaque origine, et les cultures différentes des lieux où ces airs galants ont été composés, soit dans les principaux centres culturels européens des XVIe et XVIIe siècles.

En outre, le programme partait des pièces les plus anciennes pour aller aux plus modernes.

Plus d’une quarantaine de personnes s’étaient déplacées pour écouter Dominique Vellard, ce qui est peu et beaucoup: peu vu le rayonnement de Dominique Vellard, sa musicalité et ses compétences, mais beaucoup en regard du caractère quasiment inconnu de ce répertoire, qu’une bonne partie du public a dû découvrir à cette occasion.