Catia Olivia, percussions; Octavio Brodziak, flûtes; Roland Ulrich, luth

Compte-Rendu:

Catia Olivia et Octavio Brodziak étaient déjà venu à La Goulue nous offrir ce mariage si intéressant entre percussions subtiles et flûte à bec, tant dans la musique contemporaine qu’ancienne.

Ils nous sont revenus, mais cette fois-ci accompagnés d’une tierce personne: le luthiste Roland Ulrich. L’apport du luth a pemis, pour les pièces de musique ancienne, de nouvelles combinaisons musicales, et une assise harmonique qui était absente du premier programme musical donné à La Goulue. En plus, l’entrelac entre « cordes pincées », flûte et percussion ouvre de nouveaux horizons, tout en rétablissant une configuration fréquente dans la musique médiévale et de la Renaissance.

En trio, avec flûte basse, luth et tambour

Le programme offrait à nouveau, mais cette fois-ci en ouverture, des pièces pour percussion solo. La percussionniste continue à repousser les limites sonores des percussions de plus en plus loin, sous la conduite de la compositrice Marianne Ambresin, mais aussi le compositeur Isang Yun.

Puis nous avons pu apprécier 2 pièces de la fin du Moyen Âge, pour enchaîner sur un thème fort connu à la Renaissance, qui a donné lieu à de nombreuses compositions qui s’en sont inspirées: la mélodie « Doulce Mémoire », dont les musiciens nous proposent des variations dues au génie du compositeur espagnol Diego Ortiz. Un autre compositeur ibérique suivra, Santiago de Murcia, avec un choix de 8 pièces présentant toute la diversité expressive foisonnante de cette période qui ouvre un âge d’or pour la musique espagnole, avant que nous finissions ce concert par 3 mélodies Séfarades de la Renaissance espagnole, mélodies issues de la période de cohabitation entre les cultures espagnoles, arabes et juives.

Roland Ulrich à la guitare Renaissance

Un  programme donc essentiellement centré sur la Renaissance espagnole, mais avec 2 incursions dans la musique contemporaine en ouverture. Un fort beau programme qui nous a permis d’apprécier les ressources sonores infinies de la flûte à bec, par la grâce du magicien Octavio Brodziak, avec la parfaite complicité de Roland Ulrich, au luth discret mais très riche de subtilités, subtilités complétées par l’apport tout aussi discret mais intéressant des percussions de Catia Olivia.