Aline d’Ambricourt: Scarlatti, Bach et Couperin au clavecin

Compte-rendu:

Ce samedi, nous avons accueilli la claveciniste française Aline d’Ambricourt. Cette dernière venait de réaliser un vaste projet, celui de présenter de manière différente les oeuvres pour clavier de Domenico Scarlatti, compositeur italien ayant résidé toute une partie de sa carrière en Espagne, et nous ayant laissé autour de …700 sonates, souvent d’une grande modernité et d’une grande audace d’écriture. La claveciniste venait de réaliser un DVD sur le maître, avec des interprétations alternées entre le clavecin et le piano.

Nous en avons profité pour lui proposer de nous faire partager un choix de ces sonates, ce qu’elle a fait volontiers, et copieusement, vu qu’elle nous a offert pas moins de 12 de ces sonates, certes plutôt courtes, mais quand-même !

Concentration pour une musique foisonnante qui en requiert beaucoup...

Nous avions déjà eu l’occasion d’entendre à La Goulue plusieurs sonates de Scarlatti sous les doigts de Pierre Hantaï. C’est tout un autre monde sonore, une autre approche qui nous en a été proposée, moins « déjantée » et fougueuse, jouant plus sur des contrastes d’écriture transcrits à travers une grande diversité de toucher.

Aline d’Ambricourt bénéficie d’une grande aisance dans le contact avec le public. Elle sait à merveille présenter les pièces et en commenter les particularités de chacune, ce qui a contribué à établir une complicité avec le public.

Ce dernier, venu nombreux, s’est donc aisément laissé enthousiasmer, « contraignant » Aline D’Ambricourt à nous offrir 2 bis, un prélude pour Wilhelm Friedman par le grand Jean-Sébastien Bach, son père, et les fameuses « Barricades mystérieuses » de François Couperin.

Aline d'Ambricourt sous les applaudissements du public

Mon clavecin français « Taskin » a été magnifiquement honoré et mis en valeur par ce très beau récital.