75e Concert à La Goulue: le trio Lutz – Le Divellec, le retour !

Compte-rendu:

Le hasard faisant bien les choses, nous nous sommes aperçus que, alors que le premier passage à La Goulue de Ruedi Lutz et Emmanuel Le Divellec l’avait été à l’occasion du 50e concert, le second se trouvait être à l’occasion du 75e… un pur hasard ! Il nous a donc fallu préparer un événement « de sorte », comme on dit en vaudois, pour accueillir ces excellents improvisateurs sur tous instruments à clavier… Nos deux inséparables compères n’ont pas leur pareil pour nous concocter des défis et pour demander à l’assemblée de les aider dans leurs choix… Laquelle assemblée adore et vient en nombre…

On se met où on peut, mais on ne veut pas en manquer une miette, de ce 75e !

Alors que le 50e concert s’était déroulé sur le thème du « voyage en Italie », avec son lot de spécialités culinaires de la Péninsule, mais aussi tous les gadgets et clichés tournant autour de ce sujet, le 75e Concert à La Goulue s’est fait sur le thème de la courge… Toujours la cuisine, c’est certain, mais cette fois-ci, nous sommes en pleine saison de la courge, fin septembre, et j’en avais acquise une de dimensions fort respectable… Elle me semblait très bien résumer ce qu’est La Goulue: le lieu du partage, de l’abondance, de la folie, mais aussi, de la chaleur humaine, celle qu’on partage autour d’un gros bol de soupe à la courge, servie dans …la courge elle-même en fin de concert !

Voilà la "bête", la mascotte de la soirée !

Mais commençons quand-même par le concert lui-même. Comme à l’accoutumée, nos artistes se jettent des défis et dialoguent en improvisation. Les thèmes peuvent être musicaux, directement, ou se rapporter à une atmosphère, à un événement, un gag, tout est prétexte à improvisation, dans une atmosphère dans laquelle se disputent l’hilarité et l’admiration devant le talent phénoménal de ces deux-là, qui peuvent à peu près tout faire dans ce domaine !

"Bon, Emmanuel, c'est toi qui commences ? Tu fais un prélude et j'enchaîne avec une fugue ?"

Oh, ne nous y trompons pas: c’est beaucoup de métier, de travail, d’expérience, de styles musicaux pratiqués et intégrés, qui permettent de réussir de telles prouesses. Notre public ne s’y trompe pas: autant que la première fois, il est venu diablement nombreux, une bonne 70e de personnes qui ont été enchantés de la soirée, et de ce jubilé, qui n’avait finalement lieu que …deux ans après le précédent, vu la cadence de 12-13 concerts annuels que nous organisons dans nos murs.

"Mais c'est trop étroit, Emmanuel, ce petit clavier du virginal !" "Bah, tu verras, c'est un jeu d'enfant !"

À cette occasion, j’avais dû descendre tous mes instruments de la famille des clavecins, les deux grands instruments à deux claviers, mais aussi le virginal et l’épinette italienne: ils ont passé par tous ces claviers, dans toutes les combinaisons possibles: une belle présentation de toute la collection, ceci dit en passant: c’est la première fois qu’ils sont joués les 4 simultanément, et ce n’est plus arrivé depuis… Heureusement, je dirais: il faut quand-même accorder solidement 4 instruments, soit ….beaucoup d’heures d’accordage la semaine avant le concert !

Un grand classique: l'un au clavecin français, l'autre au flammand...

"Je prends l'épinette, et toi, Ruedi, le virginal... Ça va ?"